Aurélie Jean, née en 1982, est une scientifique numéricienne et entrepreneuse française spécialisée dans les algorithmes et la modélisation numérique.

Le magazine Forbes l’a classée parmi les 40 Françaises les plus influentes de l’année 2019.

Formation

Aurélie Hélène Marie Jean1 poursuit ses études à l’université Pierre-et-Marie-Curie (licence de physique et mécanique), à l’École normale supérieure Paris-Saclay (magistère de mécanique) et à l’École nationale supérieure des mines de Paris2. Elle est docteure en science et génie des matériaux 3. Après une thèse portant sur l’étude d’un élastomère chargé, de sa nanostructure à son macro-comportement en 2009, elle poursuit sa recherche postdoctorale et sa formation à l’université d’État de Pennsylvanie et au Massachusetts Institute of Technology (MIT)4 dans la modélisation numérique appliquée à la médecine. À l’université de Pennsylvanie en particulier, elle travaille sur l’élaboration d’un tissu cardiaque plus flexible qui pourrait servir à réparer les tissus malades du myocarde après un infarctus5.

« Intéressez-vous au numérique avant qu’il ne s’intéresse à vous »

Aurélie Jean

Carrière

Depuis 2018, elle vit entre les États-Unis et la France, où elle partage son temps entre le conseil, la recherche, l’enseignement et les contributions éditoriales. Elle tient une chronique hebdomadaire sur les sciences et les technologies dans le magazine Le Point6. Après son parcours universitaire, elle travaille notamment presque deux ans chez Bloomberg comme développeuse informatique sur des questions de modélisation7, avant d’être nommée en septembre 2018 consultante senior par le Boston Consulting Group8.

Elle est la marraine de la première promotion de l’École IA Microsoft à Issy-les-Moulineaux9.

En 2019, elle publie De l’autre côté de la machine – Voyage d’une scientifique au pays des algorithmes10 pour résoudre, selon un article paru sur le site de l’AFIS, les « nombreuses incompréhensions » en la matière. L’ouvrage traite non seulement de l’histoire des algorithmes, mais aussi des biais dont ceux-ci sont entachés. Aurélie Jean décrit par exemple le cas de l’algorithme de recrutement d’Amazon, entraîné « sur la base de données des embauches des dix années précédentes où la majorité des postes avaient été pourvus par des hommes ; l’algorithme en a donc conclu, à tort, que les hommes étaient de meilleurs candidats »5.

Fondatrice et dirigeante de la société In Silico Veritas11 à New York, elle est spécialisée dans les algorithmes et la modélisation numérique.

En 2021, Aurélie Jean a cofondé DPEEX12, une start-up spécialisée dans les applications médicales de l’IA concernant le cancer du sein.

Elle est considérée par le magazine Forbes comme l’une des 40 Françaises les plus influentes de l’année 201913.

Pour aller plus loin