Camille François est directrice de recherche et d’analyse chez Graphika, entreprise d’analyse de réseau, spécialisée dans les enquêtes sur les menaces des médias sociaux, chercheure à Harvard.
Graphika est une entreprise à laquelle le Sénat américain a demandé de réaliser une recherche indépendante dans le cadre de l’enquête sur l’ingérence russe dans la campagne présidentielle américaine de 2016.
La française Camille François parmi les « 35 Innovators Under 35 »
La chercheuse française apparaît dans la catégorie des “Visionnaires” pour son travail d’analyse des campagnes de désinformation et de harcèlement sur les réseaux sociaux.
À 30 ans, Camille François a rejoint le club très select des 35 innovateurs de moins de 35 ans de la MIT Technology Review.
Peu connue en France, Camille François, 30 ans, s’est fait repérer de l’autre côté de l’Atlantique, où elle est installée depuis quelques années. Elle est la seule Française à figurer dans la liste 2019 des “35 innovators under 35” de la MIT Technology Review, qui concocte chaque année, une liste d’influenceurs innovants dont les travaux peuvent changer le monde.
La chercheuse française apparaît dans la catégorie des “Visionnaires” pour son travail d’analyse des campagnes de désinformation et de harcèlement sur les réseaux sociaux. Passée par Google et son incubateur tech Jigsaw, la jeune femme a rejoint l’an dernier Graphika, une entreprise experte en analyse de l’influence sur les réseaux sociaux.
La désinformation numérique est un symptôme, celui d’un monde traversé par de nombreux bouleversements : changement climatique, migrations, perte de confiance dans les institutions… Dans un tel contexte, nous sommes d’abord tentés de croire en ce qui nous rassure. Mais où s’arrête cette désinformation numérique ? Quelles sont les conséquences de ces intox dans le monde réel ? Si l’on regarde les dernières technologies disponibles, nous pourrions n’en être qu’au début.
Le numérique englobe l’informatique, mais son périmètre est plus large car il recouvre aussi les télécommunications (téléphone, radio, télévision, ordinateur) et Internet.
Au quotidien, on ne peut plus imaginer nos activités sans smartphone ou sans les réseaux sociaux par exemple. Ces nouveaux usages génèrent des masses énormes de données (informations) qu’il faut être capable de traiter.
Si le numérique modifie nos activités, il change en même temps notre façon de comprendre et de penser. Notre univers entier est transformé par cet ensemble de technologies. On entend d’ailleurs souvent parler de culture numérique ou encore de révolution numérique.
À noter : « Numérique » est spécifique au français, la majorité des autres pays utilisent le mot anglais « digital« .
Qui sont celles et ceux qui créent et partagent de fausses informations ? Pourquoi le font-ils ? Dans quels buts ? L’argent ? Le pouvoir ? Le fun ? La réalité est plus complexe que la simple caricature de marchands d’intox tapis dans l’ombre de nos échanges. Les réseaux numériques permettent aujourd’hui de brouiller les pistes et d’inventer de nouvelles logiques pour désinformer à grande échelle.
L’encyclopédie en ligne est le 6e site le plus consulté au monde. Et pourtant, elle n’en représente qu’une partie. 84% des articles consacrés à des personnalités importantes concernent des hommes. Des initiatives se multiplient pour améliorer la représentation des femmes dans les articles. …
Dernier petit projet de révision, le Blablatron qui a permis aux élèves de terminale NSI du lycée Lamarck à Albert d’implémenter la notion de dictionnaire en langage Python déjà vu en classe de première.
Descriptif
Un générateur automatique de phrases (parfois appelé « pipotron ») est un programme qui génère des phrases à partir d’un corpus bien défini.
Il s’agit d’une supercherie dont le but est la vraisemblance d’un texte inventé par le programme.
Quelqu’un qui utilise une telle matrice sera étonné de la cohérence du propos pourtant composé de toutes pièces par assemblage au hasard de morceaux de phrases.
Comment un programme peut-il créer un discours entier qui ait du sens ?
En réalité un générateur de phrases ne donne que l’illusion de créer du sens. Une analyse des isotopies du texte généré montre qu’il n’a en fait quasiment aucun sens, et que le locuteur (le générateur de phrase) disserte sur un thème donné sans jamais entrer dans le vif du sujet, par supercherie, à la manière d’un locuteur qui parle la « langue de bois ».
Comment se passe la génération des phrases ?
Il suffit de demander au programme de générer des phrases sur un thème (linguistique) précis. Le programme sélectionne le champ lexical correspondant à ce thème, puis il assemble au hasard les termes du champ lexical de façon à former des phrases.
Le champ lexical en question doit être assez vaste pour que les mêmes termes ne reviennent pas trop souvent, de façon à donner l’illusion d’une variété dans le propos.
Chaque terme du champ lexical, placé au hasard dans la phrase générée, doit pouvoir faire partie de toute phrase générée sans qu’il y ait d’incohérence grammaticale.
On peut conserver ces termes dans la base lexicale en obligeant le générateur à les placer dans une phrase ou dans un texte à l’endroit où ils sont d’habitude : le terme premièrement, par exemple, sera placé quelques phrases avant le terme deuxièmement. Le texte généré gagne ainsi en complexité donc en vraisemblance. La base lexicale ne doit pas comporter trop de termes, sous peine d’un plus grand risque d’incongruité.
Les thèmes abordés par le générateur automatiques de phrases doivent être des thèmes où l’on croise ordinairement des termes techniques et inhabituels.
De cette façon, d’une part, les termes inconnus par le lecteur renforcent l’impression d’un discours réfléchi donc naturel, et d’autre part ils peuvent plus facilement faire partie d’un champ lexical plus serré donc présentant moins de risque d’incongruité.
Un générateur automatique de phrase est parfois très étonnant et peut servir de test ludique pour savoir si un professionnel d’un domaine précis peut détecter ou non la supercherie. Mais surtout, il est un objet de réflexion pour l’étude de la sémantique et des langages artificiels.
La technique informatique
Le Blablatron est une application informatique qui permet de générer de manière aléatoire des phrases ou des discours en langue de bois en Python utilisant la notion de dictionnaire.
Fonctionnalités
Le programme Blablatron permet de :
Générer automatiquement un texte à partir de 4 tables de morceaux de phrases.
Générer de manière aléatoire un discours d’un nombre n de phrase.
Sauvegarder le discours dans un fichier au format texte (*.txt).
Sauvegarder le discours dans un document Word au format docx.
Exemples
Un exemple de phrase générée par ordinateur n’ayant aucun sens, mais qui, pour le non-spécialiste, peut passer pour vraisemblable :
Exemple n°1 de phrases
Et ce n’est certainement pas vous, mes chers compatriotes, qui me contredirez la conjoncture actuelle doit prendre en compte les préoccupations de la population de base dans d’un plan correspondant véritablement aux exigences légitimes de chacun.
Exemple n°2 de phrases
Je reste fondamentalement persuadé que la conjoncture actuelle oblige à la prise en compte encore plus effective d’un plan correspondant véritablement aux exigences légitimes de chacun.
Exemple de discours
Je tiens à vous dire ici ma détermination sans faille pour clamer haut et fort le particularisme dû à notre histoire unique entraîne une mission somme toute des plus exaltantes pour moi : l’élaboration d’un processus allant vers plus d’égalité.
Et ce n’est certainement pas vous, mes chers compatriotes, qui me contredirez la volonté farouche de sortir notre pays de la crise entraîne une mission somme toute des plus exaltantes pour moi : l’élaboration d’un programme plus humain, plus fraternel et plus juste.
Dès lors, sachez que je me battrai pour faire admettre que l’effort prioritaire en faveur du statut précaire des exclus doit s’intégrer à la finalisation globale d’un plan correspondant véritablement aux exigences légitimes de chacun.
On remarquera l’outil par là-même, servant à relier d’une manière faussement savante deux idées sans aucun rapport l’une avec l’autre.
Alors que 9 Français sur 10 possèdent au moins un ordinateur, un smartphone ou une tablette. 17% d’entre eux, selon l’INSEE, soit 13 millions de personnes, sont touchés par ce qu’on appelle : l’illectronisme. Illectronisme Illectronisme
De quoi s’agit-il ?
De la très grande difficultéou de l’incapacité à utiliser les outils numériques. Une fracture silencieuse et considérablement renforcée par la crise sanitaire durant laquelle nombre de guichets physiques ont été fermés, de rendez-vous ajournés, d’accompagnements entravés. Le numérique est apparu comme l’ultime recours pour travailler, se former, être parmi les autres, avoir accès aux soins et à ses droits. Pour se divertir, aussi. Alors, pour mieux comprendre ce phénomène, Marie Cohen-Skalli, co-directrice d’Emmaüs Connect, une association qui agit depuis 2013 pour réduire la fracture numérique, nous décrits les singularités des publics qu’elle accompagne.
Pour en savoir plus cliquez sur le lien ci-dessous.